6. Docteur Johnny and Mister Love

Monsieur X (nous préservons son anonymat en raison du caractère intime de son affection) était né avec un organe sexuel très atrophié. Pour ne pas le traumatiser, on avait décidé d'attendre la puberté, mais aucune amélioration n'était survenue. Un médecin optimiste avait alors affirmé que, "la fonction créant l'organe", il se développerait spontanément dès les premières relations. Problème: devenant conscient de sa particularité, X ne parvenait pas à se comporter normalement en société, et plus particulièrement en compagnie féminine.

Plongeant totalement dans ses études, il avait tout misé sur son avenir professionnel "en attendant". A 25 ans, il entamait une brillante carrière sans avoir réussi à conclure une seule relation, pas même la plus platonique. Sur les conseils d'un autre médecin, il se décida enfin à y remédier. Ce spécialiste renommé le rassura: l'opération, délicate, mais techniquement rodée, avait de grandes chances de réussite. Il s'agissait en gros d'une greffe, permettant à X de disposer, au lieu de son organe peu développé, d'un pénis complet.

Le Professeur Halliday (c'est son nom - oui, il savait qu'il avait un homonyme bien plus célèbre) effectua le changement prévu. X rentra chez lui après quelques jours et attendit patiemment que les divers pansements et sutures puissent être ôtés. Revoyant le Professeur pour une visite de contrôle, il le remercia d'abord chaleureusement. Ce pénis complet dont il était maintenant doté allait changer sa vie, dès qu'il s'y serait habitué. Pour tout dire, il avait même hâte de … l'essayer. Seule inquiétude, il avait l'impression que la peau de son prépuce suintait un liquide bizarre, mélange de sueur, de lymphe, et de sang. Le Professeur lui expliqua que c'était une conséquence bénigne de la greffe: en effet les pores du prépuce ont toujours tendance à être plus longues à cicatriser. Mais il le rassura bien vite en lui affirmant…

 

 

 

 

 

 

 

" Les pores du pénis entier bientôt vont se refermer ".

 

 

 

 

 

L.M., janvier 2003