Aimee Mann

 

 

 

Aimee Mann

 

Bachelor N°2

Or, the last remains of the dodo

 

 

J’aurais pu la comparer à Joni Mitchell ou à Rickie Lee Jones mais ce serait trop facile. Il n’y a pas de comparaison flatteuse lorsque l’on se situe plus haut que les plus belles étoiles. Car Aimee Mann avec ce Bachelor n°2 se situe déjà au dessus d’un niveau céleste.

 

Ce disque est un bonheur pur, un moment d’intense émotion doux et tendre. Ce qui est frappant dans notre période de " prouesses vocales " souvent-voir toujours- mal venu, c’est qu’on ne l’entend pas chanter on la sent. Elle ne pousse pas de vocalise à l’abomination comme certaines de ses camarades, non elle garde tout dans un timbre franchement suave et féminin.

On remercie le ciel et le film de Paul Thomas Anderson : Magnolia, pour lequel Aimee Mann composa la B.O, de nous avoir fait connaître cette voix et ces sonorités intemporelles.

C’est grâce à ce succès que sa maison de disque vient de publier en France : Bachelor N°2, un album depuis longtemps culte aux Etats-Unis, opus qui est dans la continuité de la B.O. D’ailleurs vous retrouverez certains titres phares comme Save me ou Deathly accompagnés de petits Satellite ou autres chansons comme The fall of the world’s own optimist composé par le grand Elvis, j’ai nommé le Costello.

Et l’on s’amuse à voir pleuvoir du ciel des fleurs de louanges en écoutant cet opus parfait, ce serait des fleurs de magnolia à coup sur.

Rare et cher est l’effluve de leurs senteurs suaves dans notre monde de brut. A la recherche d’un moment d’apaisement , vous trouverez là un havre de paix sur 15 pétales, essaimant dans la pop, le folk et le rock.

La beauté de l’ensemble est fortement conseillée aux personnes qui cultivent un certain sens de la musique. Sans rupture, tout est à garder et rien n’est à jeter. John Biron le producteur a su faire croître l’ensemble dans un environnement hétéroclite fait d’instruments de tout genre qui se mêlent allégrement et avec charme.

 

Tout vient de l’artiste, de son cœur et de sa personnalité. Si j’osais Aimee pourrait devenir aimer et aimee c’est plus fort que tout.

Pour conclure je voudrais rajouter qu’il n’y a qu’un pas entre le Dodo qui orne la pochette et Aimee Mann : des espèces en voie de disparition.